Accueil Édition Abonné Avril 2025 Conservatoire: on ne joue plus!

Conservatoire: on ne joue plus!

Le Conservatoire national d'art dramatique n'a jamais aussi bien porté son nom de « dramatique »


Conservatoire: on ne joue plus!
Louis Jouvet joue son propre rôle de professeur au Conservatoire, dans le film « Entrée des artistes », de Marc Allégret, 1938 © René Château

Qu’enseigne aujourd’hui le Conservatoire national d’art dramatique? Pas grand-chose, semble-t-il. Les élèves en ressortent vierges de toute culture théâtrale et de toute technique de jeu. Pour mesurer la catastrophe, il faut se rappeler les grands artistes qu’il a su former dans le passé et observer les diplômés d’aujourd’hui.


J’ai déjà craché dans les pages de Causeur sur la Comédie-Française, adorée de tous, progressistes déconstructeurs et réactionnaires incultes ou ayant simplement perdu la mémoire de la beauté. Je veux aujourd’hui – et bien seul toujours ! – m’attaquer à une autre institution : le Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Dans son état actuel, à quoi sert-il encore ?

Une institution (autrefois) prestigieuse

Autrefois, les professeurs du Conservatoire étaient en majeure partie d’éminents maîtres de l’art dramatique, des acteurs ou metteurs en scène rayonnants. Talma, Sarah Bernhardt, Paul Mounet, Jouvet, Jean Yonnel, Béatrix Dussane, Jean-Louis Barrault, Fernand Ledoux, Louis Seigner, Madeleine Marion, Vitez, Claude Régy, Michel Bouquet, Catherine Hiegel, Daniel Mesguich ou encore Michel Fau (pour ne citer qu’eux !) y ont enseigné. Connaissez-vous les professeurs actuels ? Agnès Adam, Adama Diop, Sharif Andoura, Valérie Blanchon, Valérie Dréville et Nada Strancar. Bien qu’inconnue du grand public, Nada Strancar (élève de Georges Chamarat, puis de Vitez au Conservatoire), est une grande actrice, entendu. Mais ce n’est pas l’actuelle directrice Sandy Ouvrier, ni son horrible prédécesseur Claire Lasne, qui l’ont nommée. Strancar est un héritage. Quant aux autres, en quoi font-ils autorité ?! Pour comprendre ce qu’étaient cette institution et sa mission, il faut écouter quelques-uns des grands maîtres qui y professaient. Roger Ferdinand, directeur de 1955 à 1967, expliquait que le devoir de cette école était de « former des défenseurs éclatants du grand répertoire ». C’est-à-dire des acteurs capables de jouer dans les règles de l’art les différents styles du répertoire dramatique. Pour vous rendre concrète


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Avril 2025 - #133

Article extrait du Magazine Causeur




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est comédien.

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