Voir le visage souriant du criminel Mohamed Amra en une de tous les journaux et partout sur les télévisions a quelque chose de déplaisant, voire d’indécent.
On dirait un remake du retour de l’enfant prodigue. On en est quasiment à tuer le veau gras. Le veau médiatique en l’occurrence.
Une forêt de micros, de caméras, d’appareils photo, un escadron de motards de presse, une noria de bagnoles de chaînes radio-tv, bref l’effervescence qui accompagne d’ordinaire les déambulations programmées des rock stars ou d’altesses royales en visite d’État. Ne manque que le tapis rouge et l’escalier qui grimpe vers les sommets de la renommée.
Odieux sourire
Et surtout il y a ce sourire si complaisamment relayé, exposé. Grand format. Odieux sourire. Le sourire de la petite ordure qui triomphe, défie, provoque une fois encore. Et on en redemande, apparemment ! On lui tend le micro, on lui donne la parole.
