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Comment nous sommes devenus les idiots du village mondial

35 heures, désindustrialisation, apprentissage, principe de précaution, lithium: nous avons tout faux


Comment nous sommes devenus les idiots du village mondial
Directeur de la Banque publique d'investissement, Nicolas Dufourcq publie "La Désindustrialisation de la France" (Odile Jacob, 2022) © P.VASSAL/HAYTHAM-POOL/SIPA

Considérés comme appartenant au pays du monde civilisé qui taxe le plus, dépense et distribue le plus mais travaille le moins, les Français seraient-ils entrés dans le club très fermé des imbéciles heureux ? La question peut se poser si l’on se réfère aux quelques exemples suivants…


D’abord les comptes publics. Depuis la première intronisation d’Emmanuel Macron en 2017, la dépense publique n’a jamais baissé, pas même d’un iota : elle en est maintenant à 59 % du PIB et 44 % pour les seuls prélèvements obligatoires, c’est-à-dire impôts, taxes et charges sociales, ce qui fait de nous régulièrement les champions du monde des impôts et des charges contraintes. Avec la tempête économique mondiale qui s’est levée et nous arrive dessus, avec sa dangereuse inflation associée à la violente crise énergétique déclenchée par la Russie, nous savons que nous devons d’urgence réduire la voilure et nous serrer la ceinture, que nous le voulions ou non.

Or, de quoi est-il question actuellement en France ? De distribution démagogique par un État nounou, encore et encore, de chèques à des assistés, de charité publique à fonds perdus et d’augmentation massive des dépenses avec un nouveau « paquet pouvoir d’achat » de plusieurs dizaines de milliards d’euros. En revanche, plus aucune nouvelle de la réforme des retraites, dont on laisse courir le bruit qu’elle n’est pas urgente alors qu’elle est vitale. Sans compter la baisse impérative de nos gigantesques dépenses publiques… Le mauvais élève français s’est encore fait remarquer en Europe du fond de la classe où il a pris ses habitudes : il est « le dernier pays à ne pas avoir envoyé sa trajectoire budgétaire à la Commission européenne », selon Raphaël Legendre du journal L’Opinion. On ne peut pas dire que la présidence française de l’Europe par Emmanuel


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Journaliste et entrepreneur

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